Juillet 2013, ma mère vient tout juste de décéder et un long et pénible deuil s’ajoute à une dépression qui me hantait depuis plusieurs années déjà. Difficile de ne pas sombrer dans la dépression quand on sait qu’on mène un combat perdu d’avance pour un être aimé et c’était bel et bien ce que je faisais depuis plus de 5 ans, 24 heures sur 24, 7 jours/semaine. Croire que ma mère aurait pu prendre du mieux malgré tous les maux dont elle souffrait aurait été naïf de ma part.
Les années qui suivirent furent très difficiles. Je devais me trouver un autre appartement, un emploi, vivre mon deuil et soigner ma dépression. J’ai failli ne pas y arriver. En perdant ma mère dont j’étais le proche aidant, j’ai aussi perdu ma raison d’être. J’ai vécu pendant plus de 5 ans en totale abnégation. Christian n’existait que pour prendre soin de sa maman. Le concept de prendre soin de moi-même m’était presque devenu étranger (il équivalait à de l’égoïsme, tout simplement).
Ce n’est pas un secret, j’ai considéré le suicide à plus d’une occasion. Je me souviens d’un jour où j’avais devant moi mon cellulaire et un exacto et j’hésitais entre les deux. J’ai choisi le cellulaire, mais tout en gardant très longtemps l’exacto à portée de main.
J’ai décidé de me battre malgré cette question qui me taraudait constamment : pourquoi suis-je encore ici? J’ai fais ce que je devais faire, j’ai pris soin de ma mère jusqu’à la toute fin, alors pourquoi rester? Je vous l’avoue, cette question je me la pose encore et je n’ai toujours pas trouvé de réponse, du moins pour le moment. Tout ce que je sais c’est qu’une petite voix m’encourage à continuer et je préfère l’écouter plus qu’écouter mes pulsions plus sombres.
Je vis maintenant en me disant que je mérite les petits bonheurs que je trouve sur ma route. Je me laisse un peu porter par le destin et pour le moment, j’aime la route qu’il me trace. Je continue à écrire mes jokes sur Twitter et Facebook et même si je suis conscient que je n’ai pas le talent de nos humoristes et scripts, il m’arrive parfois de viser juste et de vous faire rire, de vous faire oublier vos problèmes, ne serait-ce que pour quelques minutes et pour le moment, c’est ma raison d’être et ça me convient amplement.
Chris Paquet
J’ai décidé de me battre malgré cette question qui me taraudait constamment : pourquoi suis-je encore ici? J’ai fais ce que je devais faire, j’ai pris soin de ma mère jusqu’à la toute fin, alors pourquoi rester? Je vous l’avoue, cette question je me la pose encore et je n’ai toujours pas trouvé de réponse, du moins pour le moment. Tout ce que je sais c’est qu’une petite voix m’encourage à continuer et je préfère l’écouter plus qu’écouter mes pulsions plus sombres.
Je vis maintenant en me disant que je mérite les petits bonheurs que je trouve sur ma route. Je me laisse un peu porter par le destin et pour le moment, j’aime la route qu’il me trace. Je continue à écrire mes jokes sur Twitter et Facebook et même si je suis conscient que je n’ai pas le talent de nos humoristes et scripts, il m’arrive parfois de viser juste et de vous faire rire, de vous faire oublier vos problèmes, ne serait-ce que pour quelques minutes et pour le moment, c’est ma raison d’être et ça me convient amplement.
Chris Paquet