dimanche 10 juillet 2022

Où j’en suis.

 Au cours des derniers jours, j’ai fait des démarches pour recommencer une psychothérapie et pour rencontrer mon médecin de famille. Certains salueront ici ma résilience. On y reviendra. 

Je vais être honnête, la thérapie a surtout pour but de comprendre pourquoi je fais (encore) tout ça. J’en suis à un point où la question se pose. Je n’ai pas de blonde, pas d’enfants, pas vraiment de cercle social, alors donc je le fais.... pour moi-même ?!? Pour moi, ça équivaut à de l’égoïsme. 
 
Permettez-moi d’expliquer : à l’adolescence, un de mes frère m’a fait un long speech car selon lui, j’étais devenu tête enflée et snob. Ça m’a tellement frappé que dès ce moment j’ai cessé d’être fier de mes accomplissements. Avec un peu d’effort, je me permets d’être fier de mon humour et de ce que j’ai fait pour ma mère. Pour le reste... bof... Donc dans ma tête, quand je me gâte, c’est plus ou moins mérité. 
 
De plus, mes sources de plaisirs sont de moins en moins nombreuses. Je n’ai plus la passion pour les livres, ni pour la musique. Ayant quitté Twitter, ne travaillant plus dans le public, étant seul 90% du temps sans compter le fait que j’ai de plus en plus peur d’offenser avec mes jokes et vous comprendrez que je n’ai presque plus d’exutoire pour mon humour. Même chose pour cet autre plaisir que je n’ose à peu près plus : complimenter les femmes. Encore une fois, trop peur d’offenser. Certaines demoiselles sur les réseaux sociaux vous le diront, je m’excuse souvent AVANT et APRÈS avoir fait le compliment. 
 
Je me suis aussi rendu compte au cours des derniers mois à quel point être proche aidant pour ma mère m'a brisé. J’avais déjà des problèmes de sociabilité et ils ont été décuplés par l’isolation de cette période et des dernières années Covid, il va sans dire. De plus, je dois avouer que de nombreuses mauvaises expériences m’ont rendu farouche quant à l’amitié et l’amour. Mais plus que tout, je ne me suis jamais remis psychologiquement et émotionnellement de cette période. En résumé : je suis épuisé. 

J’aimerais me reposer, mais c’est impossible car la vie continue avec ses combats, petits et grands. Donc je continue, mais avec de moins en moins de forces et de moins en moins de motivation. D’un point de vue purement économique, je me sens encore et toujours prisonnier de la pécune. Oui j’ai un salaire raisonnable, mais comme tout augmente (vivre seul coûte déjà très cher et en cet ère où il faut acheter en énorme quantité pour économiser, je m'abstiens souvent de le faire afin d’éviter le gaspillage. Même la congélation a ses limites, croyez-moi. Alors pour les voyages et le luxe, on repassera. 
 
Oui, on me dit résilient. Soit, mais soyons francs ce que j'ai vécu bien des gens l’ont vécu et ont passé au travers. Il n’y a rien d’exceptionnel à ma résilience. On m’a parfois dit que Dieu n’envoie aux gens que ce qu’ils peuvent supporter. Si c’est le cas, j’ai un message pour lui. : 
 

J’ai prouvé maintes fois ma résilience, alors serait-il possible de cesser de la tester ? À ce point-ci j’aimerais seulement vivre tranquille, retrouver quelques petits plaisirs, ne plus faire de bruit et ne plus déranger personne. Car je n'ai plus la force de faire autrement. 

Je suis tanné. De tout.

  Je suis tanné. De tout. Je suis tanné de ce monde dans lequel on vit où l'intelligence et le gros bon sens disparaissent, laissant d...