vendredi 26 mai 2023

Où j'en suis...?

    Bonne question. J'hésite entre les limbes ou le purgatoire.

    On m'a contacté pour faire un suivi des mes deux appels de détresse au 811 et pour me poser de nombreuses questions visant à trouver l'aide dont j'ai besoin.  Alors j'attends.

    J'attends, mais sans relaxer, sans repos. La précarité est toujours là. Je ''vis'' de façon très spartiate. Mon argent va presque exclusivement pour la bouffe. L'avenir est trop incertain pour dépenser sur des choses inutiles. Un café en ville de temps en temps et de moins en moins. Je sors peu. Même si je suis conscient des bénéfices de la marche, il y a aussi des embûches lors de ces promenades. Je suis seul.  Aucune entrave pour le petit hamster dans la tête. Surtout lorsqu'il voit le type de vie que j'aurais pu avoir si j'avais été plus travailleur et plus intelligent dans mes choix de vie (vie de couple, vie de famille...). 

    Je reviens souvent de mes marches et sorties plus triste qu'en partant. J'ai toujours en tête cette phrase tirée d'une chanson de Cabrel. : ''J'aimerais que quelqu'un vienne et me délivre mais celui que je viens de choisir m'a donné juste assez pour survivre et trop peu pour m'enfuir ''.  

    Je passe mes journées à attendre, à penser et à pleurer. J'aurais des choses à faire, comme me procurer un autre sécheuse, mais vu la précarité financière, je n'ose pas. Ajoutons à ça l'aspect ''livraison'' et tout ce qui vient avec et c'est trop. Je me décourage. Je pourrais sortir bouquiner ou regarder du coté des derniers films parus, mais plus rien ne me tente.

    La seule dépense ''non bouffe'' que je me permets, c'est le pot. Les préjugés entourant la marijuana existant encore – fumer du pot est toujours moins bien vu que boire de l'alcool – jugez-moi si vous voulez, je peux rien faire de ce côté. Oui je sais, c'est une béquille. Plusieurs personnes me le disent avec un ton négatif et je me sens toujours coupable. Pourtant si les béquilles existent, c'est qu'il y a un besoin, non? Cette béquille elle m'aide présentement. Je ne fume que le soir, après 18H et rarement plus tard que minuit. Un joint et demi/par soir en semaine, souvent 2 le weekend. Ça calme le hamster, je dors un peu mieux, même si les insomnies sont toujours aussi fréquentes et ça me garde en vie.

    Mais ça fait quand même de moi un vieux poteux su'l BS, j'en suis conscient. ***soupir***

    Suis-je dans les limbes ou dans le purgatoire? Peu importe. J'attends. Je ne considère pas le suicide car j'ai peur de me rater et empirer ma situation. Cela dit, je vous mentirais si je vous disais avoir envie de vivre. Certains diront que je ne veux pas m'aider. Ils n'ont pas tort. Je ne vois plus le but de vivre, ma motivation de ce côté est à zéro.

    La seule chose qui me fasse vraiment peur dans tout ca, c'est que je perd de plus en plus mon humour. Je ne post plus sur Facebook car je suis tanné de m'y plaindre constamment (et ce doit être la même chose pour plusieurs d'entre vous qui me lisez, j'en suis certain) et je ne vois plus rien de drôle nulle part.

    Mais bon, attendons la thérapie. Qui sait... on verra.

mardi 2 mai 2023

Réflexions.

Où en suis-je?  

    Êtes-vous tannés de m'entendre poser cette question?  Moi oui.  Et je me la pose une bonne douzaine de fois par jour.  Je me la pose à propos de ma vie en général, mais présentement surtout côté emploi, bien entendu.

    Je l'ai déjà dit et ne peut l'exprimer autrement : mon système nerveux est brûlé.  Ma tolérance au stress a dramatiquement diminué. J'ignore si ce problème existe bel et bien coté physiologique, mais c'est ainsi que je le sens, que je le vis et j'ignore comment ''guérir' mon système nerveux.

    C'est un énorme problème car je ne connais pas d'emploi sans stress.

    Lors de mes dernières recherches pour du travail, je me suis tenu loin de la vente au détail, mais force est de constater que je n'aurai probablement pas le choix d'y retourner.

    Les emplois où mon talent pour l'écriture pourrait être mis à profit nécessitent des diplômes que je ne possède pas. Mais l'absence de diplômes n'est pas le problème.  Le véritable problème est que ces diplômes viennent avec du savoir et des méthodes de travail avec lesquels je ne suis pas familier et qui sont nécessaires afin de bien effectuer les tâches demandées et surtout travailler avec les mêmes méthodes que mes collègues.  Il en va de même pour le travail de bureau d'ailleurs.  J'ai une idée vague des tâches, mais aucune méthode pour les mener à bien.

    Même chose pour l'humour.  Oui je fais de l'humour et j'écris des one-liners de bonne qualité (avec des ratées aussi), mais à MA façon.  Ceux et celles qui m'ont rencontré le savent : je parle comme j'écris et j'écris comme je parle. Mon humour est probablement trop personnel pour être fait par d'autres personnes que moi-même.  Comment écrire un monologue, un scénario?  Comment écrire pour quelqu'un 'autre?  Aucune idée.  Je n'ai même jamais été en mesure de me faire un portfolio pour l'humour car je en sais pas comment monter un portfolio point final. 

    Il faut aussi tenir compte du fait que mon français écrit est correct, mais les participes me hanteront toujours et ce manque de savoir me nuira sûrement.

    Retourner aux études?  J'ai 58 ans. j'aurai donc fini mes études juste à temps pour la retraite (***soupir***) et j'aurai un belle grosse dette sur le dos en bonus.  Non merci.

    Alors quels emplois restent-ils pour un gars comme moi?  Ou peut-être suis-je tout simplement rendu trop paresseux, je sais plus.

    Je vais communiquer avec mon Centre Local d'Emploi afin de rencontrer une personne en orientation, qui sait?  Parce qu'à part ça, je n'ai plus vraiment d'idées.

Je suis tanné. De tout.

  Je suis tanné. De tout. Je suis tanné de ce monde dans lequel on vit où l'intelligence et le gros bon sens disparaissent, laissant d...