dimanche 3 août 2025

CE QUE JE VOULAIS DIRE PAR MESSAGE VOCAL

 

J'ai tenté dernièrement d'expliquer via message vocale ce que je vis et pourquoi je vis ces choses de cette façon. Mes émotions étaient à chaire vive et ont vite pris le dessus et vous avez dû endurer mon braillage.

J'espère que ce qui suit sera plus compréhensible.

Lorsque je parle de mon absence de socialisation, je parle entre autre de ne pas avoir été en garderie. Ce n'est qu'un exemple et il ne faut pas s'y attarder puisque les garderies n'existaient pas à l'époque. Ce qu'il faut retenir, c'est que de j'ai été 2 ans sans avoir de contact avec d'autres enfants de mon âge. J'ai eu la visite de ma cousine Julie de temps à autre, mais je vous rappelle qu'à cette époque, le Parc des Laurentides était à 2 voies et ça prenait un bon 3 heures minimum (souvent plus) pour se rendre à Québec à partir du Saguenay. Ça encourage pas les visites. Je suis certain que même si, comme moi, vous n'aviez pas accès aux garderies, vous aviez tout de même des amis(es) aux alentours. Moi non. Je le, dis et je le répètes : J'ai passé deux ans avec pour seule compagne de jeu ma mère et personne d'autre Mon père était souvent absent, mes frères entraient dans l'adolescence et la nouveauté du p'tit frère toute cute était déjà chose du passé. De plus et j'étais tellement gâté que je suis certain qu'au moins un de mes frères en était jaloux... mais passons.  Lorsque nous sommes déménagé à Chicoutimi, la 1re fois que je suis sorti dehors, des voisins de mon âge sont venu vers moi pour jouer et je les ai accueillie à coup de pelle. Plusieurs personnes rient quand je raconte ceci et pourtant, ça n'a rien de drôle. Je les ai attaqué parce que j'était TERRORISÉ. 4 ans et j'étais terrorisé par la présence de d'autres enfants de mon âge. Très drôle en effet...Croyez moi, mon problème n'était pas l'absence de garderie.


J'ai eu une belle enfance et oui, j'ai été gâté. Très gâté. Premier kid après 9 ans, pouvait-il en être autrement? Mais je me demande, était ce MA faute si on me gâtait? C'était surement le cas car j'ai un frère qui m'en veut encore d'avoir été si gâté après 55 ans... Décroche calvaire.  Tiens, faites un test.  Offrez une palette de chocolat à un kid de 4-5 ans.  Si il vous réponds ''non merci, je ne puis accepter cette gâterie'', j'admettrai volontiers mes torts, mais d'ici là calissez-moi patience avec les reproches d'avoir été trop gâté.  C'est pas comme si mes frères ont vécu tous leurs noëls avec une morceau de charbon et une feuille de papier fripée comme seule étrenne de Noël.  Et si ca peut être une consolation, j'suis pas mal, moins gâté ces jours-ci.


Un autre de mes frères a reproché à moi et mes parent d'être têtes enflées. Quoiqu'il endurait très bien mes parents têtes enflés lorsque ces derniers refusaient de lui charger une pension (alors que la plupart des parents le faisait à l'époque) ou quand mon père allait porter son band à leur prochain contrat et se relevait à 3 heure du matin pour les ramener à la maison (et partir travailler 4 heure plus tard malgré tout et ce à toutes les fins de semaines).  L'enfer que mes frères ont vécu, je vous dit pas...  Donc de mon coté, j'ai quoi, 12 ans? Et ce frère me prend à part par un beau jour d'été et me fait un long discours sur le fait que je me prends pour un autre et que beaucoup de gens me trouvent détestable avec cette attitude. Était-ce vrai? Y'a surement une part de vérité oui, mais à quel point on me détestait, je ne l'ai jamais su, alors j'ai imaginé le pire. Je me suis donc réfugié dans une humilité constante et solide. Depuis cette rencontre, si on me complimente, je minimise la chose et je ne clames jamais être bon à quoi que ce soit. Ce n'est qu'au cours des dernières années que j'ai accepté que j'étais bon en humour. Et la encore, avec de récents évènements j'en suis de moins en moins sur...


Lors du décès de mon père, un autre de mes frères m'a pris à part et m'a dit ''c'est à toi à prendre soins de la mère asteur''. Nous étions 4 enfants, il me semble que la tâche ne m'incombait pas à part entière, mais c'est ce qui est arrivé.  Et c'est pas comme si mes frères m'avaient donné le choix.  Mais bon je le faisait déjà. Lorsque ma mère visitait mon père à l'hôpital alors qu'il se mourait d'un cancer, elle restait positive et souriante pour papa. Mais dès son retour à la maison, c'est moi qui écopait de ses larmes et si j'avais le malheur de pleurer, ma mère me disait d'arrêter, car elle avait besoin que je sois fort. Au final, j'ai tellement pris mon rôle au sérieux qu'un an après le décès de mon père, je suis tombé en dépression car je n'avais pas fait mon deuil.


Chose importante a comprendre à propos de moi : je suis extrémiste. Alors lorsque que mes frères m'ont généreusement offert leur fiel, j'ai tout pris à cœur. J'ai cessé d'être fier de mes accomplissements (l'absence d'encouragements à la maison a mis le clou dans ce cercueil bien rempli de projets et de rêves). Et j'ai pris soin de ma mère au point d'en arriver à une quasi-totale abnégation de moi-même.


C'est pour ça que je ne trouve plus de raisons d'être. Au fond, je ne suis ici que pour prendre soins de ma mère et des autres.
C'est pour ca que le concept de prendre soin de moi-même équivaut à de l'égoïsme de ma part.

J'ai réalisé beaucoup de ces choses au cours des derniers mois. Je traine la plupart d'entre elles depuis plus de 40 ans alors si vous vous attendez à ce que je règle tout ça en quelque mois, vous voyez en moi un être surhumain, ce que je ne suis pas. Si vous trouvez ca long et plate, essayez de le vivre et venez m'en reparler.

J'en suis maintenant à ma 4eme dépression. La première je l'ai vécu suite au décès de mon grand-père maternel. Je lai vu mourir d'un infarctus dans le couloir devant ma chambre. J'ai vu son visage s'empourprer, la broue venir à la bouche et les pupilles disparaitre …. À l'époque, la pédagogie n'existait pas. On a donc ''guérit'' la dépression d'un kid hypersensible, traumatisé par la mort de son grand père à grand coup de ''ben là, r'viens-en!''. Je peux vous garantir que ce traitement n'existe pas dans le DSM-5.


Ma seconde dépression est arrivé, comme j'ai mentionné plus haut, par l'abnégation de moi-même suite au décès de mon papa.   Faire mon deuil? Pas le temps, mon frère m'a dit que je dois prendre soin de ma mère!!!!!


Ma troisième a fait suite au décès de ma mère. C'est pas compliquer : tu fais quoi quand tu perds ta raison d'être? Tu sers à quoi? Tu n'as plus la force de donner de toi-même. Tu fais quoi?  Tu as perdu tes repères en société tu vas où, tu fais quoi? Penser à toi-même? Non ça c'est de' l'égoïsme. Et je suis là pour les autres, pas pour moi....mais je peux plus aider les autres, je fais quoi...? Ouais je traine ca depuis la troisième dépression.

Je suis présentement dans ma 4eme. C'est la plus difficile à date et y'a des moments où je doute pouvoir y survivre. Pourquoi? Parce que je suis épuisé physiquement et mentalement.  Parce que j'ai 60 ans, parce que la motivation n'existe presque plus, parce que je suis tanné de me battre et pourquoi?  Pour moi?  Certainement pas car je suis ici que pour les autres on me l'a bien fait comprendre toute ma vie.  Parce que j'ai trop de colère et de tristesse en moi et aucune idée comment m'en débarrasser. Parce je dois essayer de me débarrasser d'un façon d'être (ce ne sont pas ici de ''vilaines habitudes'') que je traîne depuis 40-50 ans. Parce que je suis seul.


Vous savez: ma présente dépression est très différente de ma seconde. Personne ne vit la dépression de la même façon. Il y a autant de dépressions différentes qu'il y a de personnes dépressives. Si vous voulez aider un personne en dépression, évitez les comparaisons avec vos cas connus. Ce n'es pas parce que PersonA a vécu et guérit de sa dépression dune certaine façon que ça va marcher pour un autre cas. Même que PersonA peut vivre une seconde dépression qui seras plus difficile à guérir malgré son ''expérience'' avec la première.  Je me permets de vous rappeler ceci : avoir peu de connaissances peut être dangereux. A moins d'être un professionnel en santé mental, évitez de commentez/comparer.  D'ailleurs aucun thérapeute ne compare ses patients aux autres.  Ça n'aide pas personne.  Evitez les commentaires du genre ''là faut que tu...''.  La SEULE chose que je dois faire est de guérir. À mon rythme et non au vôtre.  Ce n'est pas à vous de décider que je dois prendre des mesures LÀ.  Ces décisions ne reviennent qu'à moi et ma thérapeute.

Finalement, car j'en entends encore trop,  faites attention à la positivité toxique. Rien de pire pour une personne en dépression. Car ce que vous dites en fait c'est ''regarde, c'est facile '' et ca minimise une situation grave en un simple petit problème. Ça renforce dans la tête de la personne dépressive l'idée que c'est donc trop difficile et qu'elle est inepte et ne pourra pas s'en sortir.  


Voilà. Si vous ne comprenez pas tout, c'est correct, mais sachez que je ne peux expliquer ce que je vis d'une meilleures façon.  Alors désormais, vous avez 2 choix. Continuer à questionner mes réponses et décisions parce que ''ben voyons donc Christian....'' ou me croire sur parole quand je vous dis que pour le moment certaines choses me sont impossibles à faire, mais j'y travaille et l'accepter, être là pour moi (de façon concrète, c'est encore mieux) et m'écouter quand j'en ai besoin.


Moi j'ai fais ici ce j'ai pu. Et au moins vu n'avez pas eu à m'entendre brailler.



lundi 14 juillet 2025

Je suis tanné. De tout.

 Je suis tanné. De tout.

Je suis tanné de ce monde dans lequel on vit où l'intelligence et le gros bon sens disparaissent, laissant de plus en plus de place à la stupidité. Les gens ne prennent plus le temps d'apprendre, de comprendre . Plus dangereux encore : des personne se fient à ceux qui ne savent rien pour leur apprentissage car ils n'ont plus confiance en les sources de savoir traditionnels (livres, documentaires, dictionnaires).  Le plus terrifiant est que ces personnes ignorantes ont maintenant des postes de gestion dans de grosses compagnies ou en politique.  Nos gouvernement disent avoir l'éducation à cœur, mais leurs gestes sont insuffisants et prouvent souvent le contraire de leurs paroles, de leurs promesses. Même chose pour la santé d'ailleurs.

Je suis tanné de vivre dans un monde ou les intimidateurs ont toujours mainmise sur les plus faibles alors que ceux qui en sont témoins ne font rien pour changer les choses. Certains ne font rien car ils ont peur des représailles. Certains ne font rien car ils refusent de s'abaisser au niveau de intimidateurs. Certains ne font rien car ils admirent les intimidateurs et les autres s'en crisse. Et pendant ce temps, les plus faibles soufrent. Vous savez, la seule raison pour laquelle les intimidateurs continuent, c'est que personne n'a jamais le courage de leur donner quelques bonnes taloches et dire c'est fini. Et ça fonctionne encore mieux en groupe.  Un intimidateur va continuer à intimider tant qu'on ne l'arrêtera pas.

Je suis tanné que tout doit toujours être fait rapidement. Le paquet commandé aujourd'hui DOIT être là DEMAIN. Le micro-ondes est rendu trop lent pour certains. Tout le monde courre partout car ils sont pressés. Plus le temps d'attendre la graduation des élèves, on a besoin de main d'œuvre LÀ, alors on donne des formation rapide et on nous dit que c'est mieux que rien.

Mais plus que tout, je suis tanné de moi-même. Tanné de cette dépression dont j'ai peine à guérir. Tanné que mes deux principales émotions ne soit que colère et tristesse. Tanné d'être constamment épuisé. Tanné d'être constamment stressé. Tanné de mal dormir à tous les soirs car je ne peux me permettre un lit convenable. Tanné de toujours chialer, tanné de toujours sembler quêter de l'argent. Tanné d'être seul. Tanné d'être de moins en moins capable d'aller vers l'autres. Tanné de vivre dans un appartement dont je réussi jamais à prendre soins. Je me rends comptes que je suis revenu au même point ou j'étais avant de revenir à Québec en 2003 : Sur le BS, je fume ma dope le soir, je regarde la télé et les jours je survie du mieux que je peux. C'est comme si tout ce que j'ai fait entre ses deux étapes (études, travail, prendre soins de ma mère) n'avaient pas existé. Aucune évolution pour moi.


Tanné de devoir toujours survivre. Tanné de vivre.

mardi 6 février 2024

Je ne suis pas une être social comme vous.

 

    Je ne suis pas une être social comme la plupart d'entre vous. Certains seront surpris de lire ça, mais c'est la pure vérité. Je ne suis pas anti-social, mais j'ai une énorme difficulté à approcher les gens et je ne fonctionne pas très bien en groupe.

    Il y a plusieurs raisons à ça. Certaines justifiées, d'autres non, mais dans tous les cas, il est trop tard pour que je puisse changer.

    Lorsque j'avais 2 ans, mes parents ont déménagé à Thetford Mines pour le travail de mon père. Mes premiers souvenirs me viennent de cet endroit.

    Pour ma famille, ce ne fut pas une grosse affaires. Déménagement, changement d'école pour mes frères, pas trippant mais pas colossale comme épreuve car ils se sont vite trouver de nouveaux amis à l'école.

    De mon coté, c'était diffèrent. Très diffèrent. Il n'y avait AUCUN enfant de mon âge dans les environs. Mon père étant sur la route et mes frères, déjà ados étaient occuper avec l'école et leurs amis. Donc ma seule amie et compagne de jeu fut ma mère. Pendant deux ans, j'ai été pratiquement seul, avec ma mère comme seule personne avec qui socialiser et comme elle devait aussi s'occuper de la maisonnée, j'ai aussi passer beaucoup de temps seul. Donc cette socialisation que vous et vos enfants ont eu grâce à leurs amis, la garderie et la maternelle, je ne l'ai jamais eu et cela à fait de moi un enfant sauvage.

    Vous ne me croyez pas? Lorsque mes parents ont déménagés au Saguenay, c'était en hiver. Nous avions maintenant une cour arrière et ma mère était bien heureuse de m'habiller en m'envoyer jouer dehors pendant qu'elle aménageait la maison. Un fois dehors, tout allait bien jusqu'à ce que mes deux voisins viennent me voir. J'ai paniqué, crier, sacrer un coup de pelle à l'un deux et rentré en braillant dans la maison. J'avais peur de ces deux enfants. Ca m'a pris du temps à les laisser s'approcher et comme l'un deux était obsédé par la comparaison de nos pénis, disons que mon lien de confiance envers les ''amis'' partait bien mal.

    J'ai malgré tout réussi à m'intégrer un peu grâce à l'école éventuellement. J'aimerais vous dire que tout s'est arranger, mais non.

    Je vous rappelle que je ne vivais qu'avec des adultes. Arrivé au Saguenay le frère qui me précède avait déjà 14 ans. Lui ainsi que mes deux autres frères avaient musique et filles en tète. Le petit frère n'était plus cute, mais une nuisance. Surtout que j'était gâté et ca ne plaisait pas à tous. À preuve, on me le reproche encore maintenant 53 ans plus tard. Sans vouloir me justifier, MES PARENTS m'ont gâté. Je n'ai fais que dire oui et profiter de la chose je l'avoue. Je vous mets au défi d'offrir du barre de chocolat ou un petit gâteau à votre kid de 5 ans juste pour voir si il vous répondra ''Non, mère, vous me gâtez trop , je ne peux accepter ce cadeau'' ou si il prendra simplement la barre de chocolat en souriant.

    Pour attirer l'attention dans un monde d'adulte (oui, après tant d'année à être le bébé de la famille, le besoin d'attention était toujours la), j'ai du m'adapter. Je n'avais pas de talent particulier, mais j'aimais déjà l'humour et réussissait parfois à capter leur attention avec un bonne joke.

    À l'école, ça fonctionnait moins bien. Mes compagnons de classe m'appelait l'intellectuel parce que mes blagues étaient trop adultes pour eux. Pipi, caca, tetons, très peu pour moi même à cet âge.

    Ce n'est que vers le secondaire 4 que j'ai commencé à être drôle pour les gens de mon âge. Je n'avait rien changer à mon humour. C'est eux qui avaient enfin atteint l'âge et la maturité pour comprendre mes jokes. Ça peu sembler prétentieux, mais c'est exactement ce qui s'est passe.

    Alors vous comprendrez que l'école ne fut pas facile côté social pour moi. Aller à l'école, c'est faire partie d'un ou des groupes. Au risque de me répéter, je ne suis pas bon en groupe. Je suis timide. L'humour est normalement un excellent brise-glace, mais comme mon humour n'était pas compris, ce fut difficile. J'ai réussi a trouvé des amis, mais des que ca dépassait 3 personnes, je m'éloignais ou quittais tout simplement.


Tous ces évènements ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

    Je suis solitaire. Je suis très timide. J'ai de la difficulté en groupe, j'ai toujours peur d'offusquer ou de faire de la peine. Je n'ai plus grand confiance en personne. J'ai perdu tant d'amis, j'ai été blessé si souvent – par des amis qui m'avait pourtant dit qu'ils ne me quitteraient jamais, que notre lien était solide. Ces amis furent les pires car je les ai cru. Et je sens ce même processus en cours ici avec certains d'entre vous. Je sens que certains prennent lentement leur distances.

    Je le comprends et je n'en veux à personnes : Un ami de perdu, ça passe. Deux ou trois, c'est possible, on change tous un peu. Lorsque rendu à la dizaine, je me dis que ces moi le problème, tout simplement.  Je suis peut-être trop lourd, trop dépendant ou tout simplement de trop.  Peu importe, le résultat est le même : je me retrouve seul avec un sentiment d'échec.

    Alors voilà, ça c'est moi. Je ne sais pas comment approcher les gens (sauf dans les cas ou je dois le faire (travail, etc.) et je ne sais pas comment garder mes amis.

    Je ne vous inviterai jamais nulle part, n'ayez crainte. Pour faire ca, je devrais vous contacter (j'ai un peur bleue de déranger), m'assurer que je ne vous déranger pas (si je dérange, je ne rappelle plus) et vous inviter à quelque part (ce que je ne ferai pas, car pourquoi voudriez-vous passer du temps avec moi?)

    Pour les gens qui croyaient que mon salut se trouve dans le développement de ma vie sociale, oubliez ça. Les obstacles (lire ''blocages'') sont énormes et je n'aurai jamais la force, ni la motivation pour les franchir...

lundi 5 février 2024

C'est pas gai comme lecture, mais c'est comme ça. Désolé.

 

    Au moins 2 ans que je traîne cette dépression.  2 ans à tenter de survivre, 2 ans à devoir piler sur mon orgueil et accepter la charité d'autrui.  2 ans à vivre avec un cerveau embourbé d'idées noires, de culpabilité, de questionnements sans réponses et de peurs constantes.  Le seul temps où j'ai une pause, c'est lorsque je fume de la marijuana le soir.  Je n'en suis pas fier, j'ai même honte d'être aussi faible et ne pas pouvoir résister à la chose et je refuse de me geler la face à longueur de journée pour faire croire que je vais bien.

    La seule bonne chose durant ce long passage dans les limbes ou le purgatoire (appelez ca comme vous voulez) est que j'ai réfléchi.  Beaucoup.  Ça m'a permis de comprendre bien des choses qui explique en partie pourquoi je suis encore en dépression.  J'ai même compris le pourquoi de mes difficultés en situation sociale et que ça n'aide en rien ma guérison.

    Tout d'abord, cette dépression n'est pas ma première.  En fait j'en suis à ma 4ème.  La première remonte à 1972.  J'avais 7 ans.  Mon grand père est décède d'un infarctus devant ma famille et moi.  Suite à ca, j'ai raté 60 jours d'école, passant mes journées à brailler chez moi.  Mais bon, à l'époque la santé mentale et la psychologie pour enfant étaient pratiquement inexistantes, donc aucune mesure n'a été prise pour m'aider.

    La seconde est survenue suite au décès de mon père en 1986.  À l'enterrement de papa, mon frère m'a dit que c'était maintenant à moi de prendre soin de maman (dans un famille normale, ça aurait été les 4 frères, mais passons).   Résultat : j'ai tellement bien pris soins de ma maman que je n'ai pas fait mon propre deuil et ca m'a rattrapé 1 an plus tard quand j'ai plongé dans une autre profonde dépression.

    La 3ème bien entendu, c'est celle qui a suivi le décès de ma mère. J'ai failli ne pas y survire. Sans être un rechute de cette dépression, celle que je vie présentement en découle directement.  Je ne me suis jamais remis de cette période de ma vie.  Je ressens encore énormément de culpabilité, de colère, de tristesse et surtout de l'épuisement.  Claudette Dion a dit dernièrement à Zénith que ce n'est pas tout le monde qui peut être Proche Aidant et mon problème vient probablement de là : je n'était pas fait pour être proche aidant, mais je l'ai quand même fait.  Parce que c'était ma mère et je l'aimais.  Et ça m a détruit au point où que je n'ai plus la force, ni la motivation de me reconstruire.

    D'ailleurs je cherche cette motivation pour continuer depuis le décès de maman. J'ai fait ce que j'avais à faire.  Sans même que ma famille le sache, j'ai sauvé la vie de mon père et de ma mère.  J'ai pris soins de ma mère alors que mon père passait ses dernières semaines à l'hôpital.  Le jour, avec lui, elle gardait le sourire.  Le soir avec moi, elle pleurait et la consolais, me gardant bien de pleurer moi-même pour ne rien ajouter à la sienne.  J'ai ensuite pris soins de ma mère lorsqu'elle est tombée malade jusqu'à son décès.  J'ai aussi tenté d'offrir le meilleur service à la clientèle possible au cours de mes 30 années + en milieu de travail et j'ai faire rire des milliers de gens en espérant leur faire du bien.

    Et maintenant je fais quoi? Je ne peux me reposer. Je dois sois travailler pour avoir de l'argent car sans travail, c'est le stress constant de l'insécurité financière. Trop épuisé pour travailler (le stress me ronge juste à y penser – et des emplois sans stress, ça n'existe pas.), trop stressant de ne pas travailler. Damned if you do, damned if you dont.

    Je n'ai plus de passions. Personne sous ma responsabilité. Plus rien à offrir aux autres. Alors je fais quoi? Faire rire les gens? Mon dieu, le Québec déborde d'humoristes, c'est pas un de moins qui va changer grand chose – surtout que je ne suis pas et n'ai jamais été un humoriste.  Juste un gars avec un sens de l'humour surdéveloppé par des concours de circonstances, rien d'autre.

    La seule raison pour rester en vie, c'est de ne pas faire de peine aux autres. Suis-je donc condamner à souffrir pour ne pas attrister personne?  Est-ce ca la raison qu'on m'offre pour vivre?   Une vie triste et misérable pour le bonheur des autres?  Soyez franc : le feriez-vous?  Sincèrement à ce point-ci, si l'aide à mourir pour les personnes dépressives (oserais-je dire dépressifs chroniques) comme moi, je serais le premier sur la liste.

    Je suis épuisé, je suis malheureux plus souvent qu'autrement et je ne vois rien devant moi pour m'encourager à continuer.  Il serait temps que je quitte***.  Je veux juste me reposer et ne plus déranger personne.



***N'ayez crainte, aucun geste ne sera posé, je suis trop pissou pour passer à l'acte. Mais l'envie de quitter est toujours là.

mardi 5 décembre 2023

Lettre Ouverte à François Legault

 M.Legault,


Je ne suis pas journaliste, ni éditorialiste. Je ne suis pas économiste, ni même homme d'affaires. Je ne suis qu'un simple citoyen. Je suis de ceux que vous avez oublié et j'aimerais simplement vous rappeler que nous existons, même si ce n'est que par la peau des dents.


Je vais parler au nom de tous en me basant sur ma propre situation. Je ne connais pas celle des autres, mais je suis certain qu'elle est assez similaire.


J'ai 58 ans et je suis présentement sur l'aide-sociale car je suis dans une grave dépression depuis presque 2 ans. J'ai peine à payer mon loyer, mes comptes et manger. Et dieu sait que j'ai oublié toute forme de ''gâteries'' depuis longtemps. Cette précarité pécuniaire ne fait rien pour aider ma dépression. S'il en est, elle la rend plus difficile à vivre et m'entraîne vers le bas, toujours plus bas.


Je vous entends m'encourager à demander des services pour m'aider, bien entendu avec ce ton condescendant que vous utilisez toujours envers vos concitoyens. Aide pour ma dépression, pour manger et mieux me loger. C'est déjà fait et prière de cesser de nous prendre pour des idiots, merci.


Je suis en attente pour de la thérapie, mais difficile à avoir car les demandes sont trop nombreuses pour le personnel disponible. Peut-être que de meilleurs salaires et conditions de travail attireraient plus de personnes dans ce domaine, mais qu'en sais-je? Je ne suis pas politicien.


Je suis aussi en attente pour un logement subventionné. Encore un fois la demande est énorme et les logements manquent. Il n'y a malheureusement pas de place pour des gens comme moi dans les immeubles à condos qui poussent ici comme des champignons pour le grand plaisir des mieux nantis.


Pour les services dont j'ai besoin, il manque de tout. Il manque de personnel, il manque de ressources. Il manque surtout un gouvernement avec Premier Ministre et ministres qui sont véritablement à l'écoute des citoyens qui l'ont élu.


Quand avez-vous entendu quiconque demander un match de hockey au cours des derniers mois? À part votre ministre et vos amis? PERSONNE. Offrir un match de hockey présentement aux québécois présentement, c'est comme aller chez le dentiste pour une rage de dent et se faire prescrire un boite de chocolat.


Alors voilà où j'en suis, où en sont des milliers (oserais-je avancer des millions?) de québécois. Nous avons besoin d'AIDE. Nous n'avons pas besoin de hockey. Nous avons besoin de services qui nous aiderons à vivre et non simplement à survivre et ce, maintenant. Pas dans 5 ou 10 ans. Maintenant.


Et vous M. Legault, où en êtes-vous? Cessez de traiter les gens qui vous ont donné le pouvoir comme des moins que rien et utilisez ce pouvoir pour les aider. Avec tout l'argent qu'on vous paye, ce serait la moindre des choses, non?

vendredi 26 mai 2023

Où j'en suis...?

    Bonne question. J'hésite entre les limbes ou le purgatoire.

    On m'a contacté pour faire un suivi des mes deux appels de détresse au 811 et pour me poser de nombreuses questions visant à trouver l'aide dont j'ai besoin.  Alors j'attends.

    J'attends, mais sans relaxer, sans repos. La précarité est toujours là. Je ''vis'' de façon très spartiate. Mon argent va presque exclusivement pour la bouffe. L'avenir est trop incertain pour dépenser sur des choses inutiles. Un café en ville de temps en temps et de moins en moins. Je sors peu. Même si je suis conscient des bénéfices de la marche, il y a aussi des embûches lors de ces promenades. Je suis seul.  Aucune entrave pour le petit hamster dans la tête. Surtout lorsqu'il voit le type de vie que j'aurais pu avoir si j'avais été plus travailleur et plus intelligent dans mes choix de vie (vie de couple, vie de famille...). 

    Je reviens souvent de mes marches et sorties plus triste qu'en partant. J'ai toujours en tête cette phrase tirée d'une chanson de Cabrel. : ''J'aimerais que quelqu'un vienne et me délivre mais celui que je viens de choisir m'a donné juste assez pour survivre et trop peu pour m'enfuir ''.  

    Je passe mes journées à attendre, à penser et à pleurer. J'aurais des choses à faire, comme me procurer un autre sécheuse, mais vu la précarité financière, je n'ose pas. Ajoutons à ça l'aspect ''livraison'' et tout ce qui vient avec et c'est trop. Je me décourage. Je pourrais sortir bouquiner ou regarder du coté des derniers films parus, mais plus rien ne me tente.

    La seule dépense ''non bouffe'' que je me permets, c'est le pot. Les préjugés entourant la marijuana existant encore – fumer du pot est toujours moins bien vu que boire de l'alcool – jugez-moi si vous voulez, je peux rien faire de ce côté. Oui je sais, c'est une béquille. Plusieurs personnes me le disent avec un ton négatif et je me sens toujours coupable. Pourtant si les béquilles existent, c'est qu'il y a un besoin, non? Cette béquille elle m'aide présentement. Je ne fume que le soir, après 18H et rarement plus tard que minuit. Un joint et demi/par soir en semaine, souvent 2 le weekend. Ça calme le hamster, je dors un peu mieux, même si les insomnies sont toujours aussi fréquentes et ça me garde en vie.

    Mais ça fait quand même de moi un vieux poteux su'l BS, j'en suis conscient. ***soupir***

    Suis-je dans les limbes ou dans le purgatoire? Peu importe. J'attends. Je ne considère pas le suicide car j'ai peur de me rater et empirer ma situation. Cela dit, je vous mentirais si je vous disais avoir envie de vivre. Certains diront que je ne veux pas m'aider. Ils n'ont pas tort. Je ne vois plus le but de vivre, ma motivation de ce côté est à zéro.

    La seule chose qui me fasse vraiment peur dans tout ca, c'est que je perd de plus en plus mon humour. Je ne post plus sur Facebook car je suis tanné de m'y plaindre constamment (et ce doit être la même chose pour plusieurs d'entre vous qui me lisez, j'en suis certain) et je ne vois plus rien de drôle nulle part.

    Mais bon, attendons la thérapie. Qui sait... on verra.

mardi 2 mai 2023

Réflexions.

Où en suis-je?  

    Êtes-vous tannés de m'entendre poser cette question?  Moi oui.  Et je me la pose une bonne douzaine de fois par jour.  Je me la pose à propos de ma vie en général, mais présentement surtout côté emploi, bien entendu.

    Je l'ai déjà dit et ne peut l'exprimer autrement : mon système nerveux est brûlé.  Ma tolérance au stress a dramatiquement diminué. J'ignore si ce problème existe bel et bien coté physiologique, mais c'est ainsi que je le sens, que je le vis et j'ignore comment ''guérir' mon système nerveux.

    C'est un énorme problème car je ne connais pas d'emploi sans stress.

    Lors de mes dernières recherches pour du travail, je me suis tenu loin de la vente au détail, mais force est de constater que je n'aurai probablement pas le choix d'y retourner.

    Les emplois où mon talent pour l'écriture pourrait être mis à profit nécessitent des diplômes que je ne possède pas. Mais l'absence de diplômes n'est pas le problème.  Le véritable problème est que ces diplômes viennent avec du savoir et des méthodes de travail avec lesquels je ne suis pas familier et qui sont nécessaires afin de bien effectuer les tâches demandées et surtout travailler avec les mêmes méthodes que mes collègues.  Il en va de même pour le travail de bureau d'ailleurs.  J'ai une idée vague des tâches, mais aucune méthode pour les mener à bien.

    Même chose pour l'humour.  Oui je fais de l'humour et j'écris des one-liners de bonne qualité (avec des ratées aussi), mais à MA façon.  Ceux et celles qui m'ont rencontré le savent : je parle comme j'écris et j'écris comme je parle. Mon humour est probablement trop personnel pour être fait par d'autres personnes que moi-même.  Comment écrire un monologue, un scénario?  Comment écrire pour quelqu'un 'autre?  Aucune idée.  Je n'ai même jamais été en mesure de me faire un portfolio pour l'humour car je en sais pas comment monter un portfolio point final. 

    Il faut aussi tenir compte du fait que mon français écrit est correct, mais les participes me hanteront toujours et ce manque de savoir me nuira sûrement.

    Retourner aux études?  J'ai 58 ans. j'aurai donc fini mes études juste à temps pour la retraite (***soupir***) et j'aurai un belle grosse dette sur le dos en bonus.  Non merci.

    Alors quels emplois restent-ils pour un gars comme moi?  Ou peut-être suis-je tout simplement rendu trop paresseux, je sais plus.

    Je vais communiquer avec mon Centre Local d'Emploi afin de rencontrer une personne en orientation, qui sait?  Parce qu'à part ça, je n'ai plus vraiment d'idées.

CE QUE JE VOULAIS DIRE PAR MESSAGE VOCAL

  J'ai tenté dernièrement d'expliquer via message vocale ce que je vis et pourquoi je vis ces choses de cette façon. Mes émotions é...