Montréal, tu m'as fait mal.
J'avais tant d'espoir qu'on serait ensemble cet été que certains jours, je dansais joue contre joue avec la certitude.
Et j'ai essayé, oui j'ai tout essayé, humour, travail de bureau, fonction publique, service à la clientèle, je t'ai envoyé des CV comme un amant fou envoie des lettres d'amour.
Tu m'as à peine remarqué, daignant parfois de timides "bonjour", "non merci" et "Christian, t'es fin, mais j'préfère qu'on reste amis".
Je me voyais passant mes soirées avec toi, partageant un p'tit café rue St-Denis ou Avenue Mont-Royal pour ensuite retourner à mon petit appartement tranquille, saluant le voisinage d'un sourire de satisfaction. En bon montréalais, je m'entendais aussi parfois sacrer contre ton Métro en panne, tes rues bloquées et tes nombreux détours.
Je me voyais souvent méandrant au travers de tes nombreux Festivals, participant à ton économie en dépensant ma petite paye en livres, musique et maintes sorties.
Je me voyais travaillant dans le domaine de l'humour, mais lui non plus n'a pas voulu de moi. Je ne lui en veux pas (ok, je ne lui en veux pas trop...) J'ai un certain talent, mais avec l'École Nationale de l'Humour, c'est pas le talent qui manque. Encore quelques années il y aura probablement parité: un script/humoriste pour chaque membre du public. Le milieu est contingenté et il faut savoir se faire un nom, savoir se démarquer et il semble me manquer ce petit quelque chose que possèdent ceux et celles qui en font carrière. Quelques bons punchs de temps à autres sur Twitter, c'est bien, mais puncher dans le mille à tout coup, c'est mieux, je le réalise bien, n'aie crainte.
Alors Montréal, j'espère que tu comprendras si pendant quelques temps je me tiendrai loin de toi et de tes attraits. Pas de visite cette année, ne serait-ce que pour une journée. Ce serait comme visiter une femme que j'aime alors qu'elle file le parfait bonheur avec son nouvel amant.
À un de ces quatre, peut-être...
Montréal, tu n'as pas voulu de moi et tu m'as fait mal.
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