dimanche 21 septembre 2025

Ce que je vis présentement.

Pour ceux et celles qui me trouvent chialeux ou qui ont peine à comprendre mon comportement ces temps-ci, voici ce que je vis présentement.

- Je travaille à essayer de comprendre comment appliquer les informations acquises durant ma thérapie pour guérir.  Jaser avec des gens (je ne parle pas ici de personnel de ;la santé. Ils sont gentil et , mais jamais ils ne me donneront le câlin dont j'ai besoin après avoir parler de mes problèmes), mais je suis seul.

- Suite à ma thérapie, j'ai énormément de deuils à faire dont plusieurs sont pénibles.

- La perte du $100/mois est très difficile pour mon budget.  Oui, j'aurai un montant aux 3 mois, mais s'il arrive quelque chose de grave durant les autres mois, ce sera très ardu de passer au travers et le stress risque de m'achever..

- Cette situation rend toute dépense stressante. Je n'ose presque plus sortir sauf pour le stricte nécessaire afin d'éviter la tentation d'acheter n'importe quoi pour combler un vide qui ne pourra jamais l'être.  J'essaie aussi de minimiser les trajets de bus afin d'économiser un peu de ce côté.

- Je vis avec de la douleur du levé au couché et souvent même après m'être couché. Le bas du dos et ma jambe droite me font toujours mal et je me fais parfois mal en tentant d'éviter la douleur.  J'ai la chienne de tomber sur le sol.  J'ai un peu d'espoir grâce à un nouveau médicament, mais rien n'est certain de ce coté et soyons francs, les douleurs ne seront pas éliminer tant que j'aurai ce lit. Les chances d'avoir un nouveau lit sont pour ainsi dire, nulles.

- J'essaie d'aller vers les gens afin de briser ma grande solitude, mais mon blocage est si fort que je n'y arrive pas.  Le pire c'est quand les gens sous-entendent par leurs propos que c'est pas si difficile que ca, suffit d'essayer, car ça minimise ce qui est pour moi un problème déchirant.

- Je ne peux pas avoir d'animaux de compagnie.  Outer l'achat de l'animal, prendre soins d'un animal coute cher (litière, bouffe, vétérinaire..) et ma situation financière ne me le permet pas.

- J'essaie de me changer les idées avec mon ordinateur, mais ce dernier est vieux.  Je joue a Candy Crush Saga, mais ça m'amène à dépenser.  J'espérais trouver un  programme ou un app pour m'amuser avec des photos, mais c'est soit trop cher ou des versions gratuites incomplètes.
J'étais abonné à un site pour adulte que j'aimais bien car il offrait des jeux et ca m'aidait ça passer le temps. Mais ils ont changer leur mode de paiement et ce  n'est plus compatible avec ma carte débit/crédit.

- Les insomnies et crise d'anxiété sont toujours présentes et j'ignore encore le pourquoi de leur présence.

- Mon retour sur Facebook n'a pas donné le résultat que j'espérais et c'est une grande déception très difficile à encaisser.

Finalement, je sais que personne ne peut m'aider, tout part de moi.  Mais ça demeure crissement difficile de vivre avec tout ca.   Et c'est encore pire quand on le vit seul.

dimanche 3 août 2025

CE QUE JE VOULAIS DIRE PAR MESSAGE VOCAL

 

J'ai tenté dernièrement d'expliquer via message vocale ce que je vis et pourquoi je vis ces choses de cette façon. Mes émotions étaient à chaire vive et ont vite pris le dessus et vous avez dû endurer mon braillage.

J'espère que ce qui suit sera plus compréhensible.

Lorsque je parle de mon absence de socialisation, je parle entre autre de ne pas avoir été en garderie. Ce n'est qu'un exemple et il ne faut pas s'y attarder puisque les garderies n'existaient pas à l'époque. Ce qu'il faut retenir, c'est que de j'ai été 2 ans sans avoir de contact avec d'autres enfants de mon âge. J'ai eu la visite de ma cousine Julie de temps à autre, mais je vous rappelle qu'à cette époque, le Parc des Laurentides était à 2 voies et ça prenait un bon 3 heures minimum (souvent plus) pour se rendre à Québec à partir du Saguenay. Ça encourage pas les visites. Je suis certain que même si, comme moi, vous n'aviez pas accès aux garderies, vous aviez tout de même des amis(es) aux alentours. Moi non. Je le, dis et je le répètes : J'ai passé deux ans avec pour seule compagne de jeu ma mère et personne d'autre Mon père était souvent absent, mes frères entraient dans l'adolescence et la nouveauté du p'tit frère toute cute était déjà chose du passé. De plus et j'étais tellement gâté que je suis certain qu'au moins un de mes frères en était jaloux... mais passons.  Lorsque nous sommes déménagé à Chicoutimi, la 1re fois que je suis sorti dehors, des voisins de mon âge sont venu vers moi pour jouer et je les ai accueillie à coup de pelle. Plusieurs personnes rient quand je raconte ceci et pourtant, ça n'a rien de drôle. Je les ai attaqué parce que j'était TERRORISÉ. 4 ans et j'étais terrorisé par la présence de d'autres enfants de mon âge. Très drôle en effet...Croyez moi, mon problème n'était pas l'absence de garderie.


J'ai eu une belle enfance et oui, j'ai été gâté. Très gâté. Premier kid après 9 ans, pouvait-il en être autrement? Mais je me demande, était ce MA faute si on me gâtait? C'était surement le cas car j'ai un frère qui m'en veut encore d'avoir été si gâté après 55 ans... Décroche calvaire.  Tiens, faites un test.  Offrez une palette de chocolat à un kid de 4-5 ans.  Si il vous réponds ''non merci, je ne puis accepter cette gâterie'', j'admettrai volontiers mes torts, mais d'ici là calissez-moi patience avec les reproches d'avoir été trop gâté.  C'est pas comme si mes frères ont vécu tous leurs noëls avec une morceau de charbon et une feuille de papier fripée comme seule étrenne de Noël.  Et si ca peut être une consolation, j'suis pas mal, moins gâté ces jours-ci.


Un autre de mes frères a reproché à moi et mes parent d'être têtes enflées. Quoiqu'il endurait très bien mes parents têtes enflés lorsque ces derniers refusaient de lui charger une pension (alors que la plupart des parents le faisait à l'époque) ou quand mon père allait porter son band à leur prochain contrat et se relevait à 3 heure du matin pour les ramener à la maison (et partir travailler 4 heure plus tard malgré tout et ce à toutes les fins de semaines).  L'enfer que mes frères ont vécu, je vous dit pas...  Donc de mon coté, j'ai quoi, 12 ans? Et ce frère me prend à part par un beau jour d'été et me fait un long discours sur le fait que je me prends pour un autre et que beaucoup de gens me trouvent détestable avec cette attitude. Était-ce vrai? Y'a surement une part de vérité oui, mais à quel point on me détestait, je ne l'ai jamais su, alors j'ai imaginé le pire. Je me suis donc réfugié dans une humilité constante et solide. Depuis cette rencontre, si on me complimente, je minimise la chose et je ne clames jamais être bon à quoi que ce soit. Ce n'est qu'au cours des dernières années que j'ai accepté que j'étais bon en humour. Et la encore, avec de récents évènements j'en suis de moins en moins sur...


Lors du décès de mon père, un autre de mes frères m'a pris à part et m'a dit ''c'est à toi à prendre soins de la mère asteur''. Nous étions 4 enfants, il me semble que la tâche ne m'incombait pas à part entière, mais c'est ce qui est arrivé.  Et c'est pas comme si mes frères m'avaient donné le choix.  Mais bon je le faisait déjà. Lorsque ma mère visitait mon père à l'hôpital alors qu'il se mourait d'un cancer, elle restait positive et souriante pour papa. Mais dès son retour à la maison, c'est moi qui écopait de ses larmes et si j'avais le malheur de pleurer, ma mère me disait d'arrêter, car elle avait besoin que je sois fort. Au final, j'ai tellement pris mon rôle au sérieux qu'un an après le décès de mon père, je suis tombé en dépression car je n'avais pas fait mon deuil.


Chose importante a comprendre à propos de moi : je suis extrémiste. Alors lorsque que mes frères m'ont généreusement offert leur fiel, j'ai tout pris à cœur. J'ai cessé d'être fier de mes accomplissements (l'absence d'encouragements à la maison a mis le clou dans ce cercueil bien rempli de projets et de rêves). Et j'ai pris soin de ma mère au point d'en arriver à une quasi-totale abnégation de moi-même.


C'est pour ça que je ne trouve plus de raisons d'être. Au fond, je ne suis ici que pour prendre soins de ma mère et des autres.
C'est pour ca que le concept de prendre soin de moi-même équivaut à de l'égoïsme de ma part.

J'ai réalisé beaucoup de ces choses au cours des derniers mois. Je traine la plupart d'entre elles depuis plus de 40 ans alors si vous vous attendez à ce que je règle tout ça en quelque mois, vous voyez en moi un être surhumain, ce que je ne suis pas. Si vous trouvez ca long et plate, essayez de le vivre et venez m'en reparler.

J'en suis maintenant à ma 4eme dépression. La première je l'ai vécu suite au décès de mon grand-père maternel. Je lai vu mourir d'un infarctus dans le couloir devant ma chambre. J'ai vu son visage s'empourprer, la broue venir à la bouche et les pupilles disparaitre …. À l'époque, la pédagogie n'existait pas. On a donc ''guérit'' la dépression d'un kid hypersensible, traumatisé par la mort de son grand père à grand coup de ''ben là, r'viens-en!''. Je peux vous garantir que ce traitement n'existe pas dans le DSM-5.


Ma seconde dépression est arrivé, comme j'ai mentionné plus haut, par l'abnégation de moi-même suite au décès de mon papa.   Faire mon deuil? Pas le temps, mon frère m'a dit que je dois prendre soin de ma mère!!!!!


Ma troisième a fait suite au décès de ma mère. C'est pas compliquer : tu fais quoi quand tu perds ta raison d'être? Tu sers à quoi? Tu n'as plus la force de donner de toi-même. Tu fais quoi?  Tu as perdu tes repères en société tu vas où, tu fais quoi? Penser à toi-même? Non ça c'est de' l'égoïsme. Et je suis là pour les autres, pas pour moi....mais je peux plus aider les autres, je fais quoi...? Ouais je traine ca depuis la troisième dépression.

Je suis présentement dans ma 4eme. C'est la plus difficile à date et y'a des moments où je doute pouvoir y survivre. Pourquoi? Parce que je suis épuisé physiquement et mentalement.  Parce que j'ai 60 ans, parce que la motivation n'existe presque plus, parce que je suis tanné de me battre et pourquoi?  Pour moi?  Certainement pas car je suis ici que pour les autres on me l'a bien fait comprendre toute ma vie.  Parce que j'ai trop de colère et de tristesse en moi et aucune idée comment m'en débarrasser. Parce je dois essayer de me débarrasser d'un façon d'être (ce ne sont pas ici de ''vilaines habitudes'') que je traîne depuis 40-50 ans. Parce que je suis seul.


Vous savez: ma présente dépression est très différente de ma seconde. Personne ne vit la dépression de la même façon. Il y a autant de dépressions différentes qu'il y a de personnes dépressives. Si vous voulez aider un personne en dépression, évitez les comparaisons avec vos cas connus. Ce n'es pas parce que PersonA a vécu et guérit de sa dépression dune certaine façon que ça va marcher pour un autre cas. Même que PersonA peut vivre une seconde dépression qui seras plus difficile à guérir malgré son ''expérience'' avec la première.  Je me permets de vous rappeler ceci : avoir peu de connaissances peut être dangereux. A moins d'être un professionnel en santé mental, évitez de commentez/comparer.  D'ailleurs aucun thérapeute ne compare ses patients aux autres.  Ça n'aide pas personne.  Evitez les commentaires du genre ''là faut que tu...''.  La SEULE chose que je dois faire est de guérir. À mon rythme et non au vôtre.  Ce n'est pas à vous de décider que je dois prendre des mesures LÀ.  Ces décisions ne reviennent qu'à moi et ma thérapeute.

Finalement, car j'en entends encore trop,  faites attention à la positivité toxique. Rien de pire pour une personne en dépression. Car ce que vous dites en fait c'est ''regarde, c'est facile '' et ca minimise une situation grave en un simple petit problème. Ça renforce dans la tête de la personne dépressive l'idée que c'est donc trop difficile et qu'elle est inepte et ne pourra pas s'en sortir.  


Voilà. Si vous ne comprenez pas tout, c'est correct, mais sachez que je ne peux expliquer ce que je vis d'une meilleures façon.  Alors désormais, vous avez 2 choix. Continuer à questionner mes réponses et décisions parce que ''ben voyons donc Christian....'' ou me croire sur parole quand je vous dis que pour le moment certaines choses me sont impossibles à faire, mais j'y travaille et l'accepter, être là pour moi (de façon concrète, c'est encore mieux) et m'écouter quand j'en ai besoin.


Moi j'ai fais ici ce j'ai pu. Et au moins vu n'avez pas eu à m'entendre brailler.



lundi 14 juillet 2025

Je suis tanné. De tout.

 Je suis tanné. De tout.

Je suis tanné de ce monde dans lequel on vit où l'intelligence et le gros bon sens disparaissent, laissant de plus en plus de place à la stupidité. Les gens ne prennent plus le temps d'apprendre, de comprendre . Plus dangereux encore : des personne se fient à ceux qui ne savent rien pour leur apprentissage car ils n'ont plus confiance en les sources de savoir traditionnels (livres, documentaires, dictionnaires).  Le plus terrifiant est que ces personnes ignorantes ont maintenant des postes de gestion dans de grosses compagnies ou en politique.  Nos gouvernement disent avoir l'éducation à cœur, mais leurs gestes sont insuffisants et prouvent souvent le contraire de leurs paroles, de leurs promesses. Même chose pour la santé d'ailleurs.

Je suis tanné de vivre dans un monde ou les intimidateurs ont toujours mainmise sur les plus faibles alors que ceux qui en sont témoins ne font rien pour changer les choses. Certains ne font rien car ils ont peur des représailles. Certains ne font rien car ils refusent de s'abaisser au niveau de intimidateurs. Certains ne font rien car ils admirent les intimidateurs et les autres s'en crisse. Et pendant ce temps, les plus faibles soufrent. Vous savez, la seule raison pour laquelle les intimidateurs continuent, c'est que personne n'a jamais le courage de leur donner quelques bonnes taloches et dire c'est fini. Et ça fonctionne encore mieux en groupe.  Un intimidateur va continuer à intimider tant qu'on ne l'arrêtera pas.

Je suis tanné que tout doit toujours être fait rapidement. Le paquet commandé aujourd'hui DOIT être là DEMAIN. Le micro-ondes est rendu trop lent pour certains. Tout le monde courre partout car ils sont pressés. Plus le temps d'attendre la graduation des élèves, on a besoin de main d'œuvre LÀ, alors on donne des formation rapide et on nous dit que c'est mieux que rien.

Mais plus que tout, je suis tanné de moi-même. Tanné de cette dépression dont j'ai peine à guérir. Tanné que mes deux principales émotions ne soit que colère et tristesse. Tanné d'être constamment épuisé. Tanné d'être constamment stressé. Tanné de mal dormir à tous les soirs car je ne peux me permettre un lit convenable. Tanné de toujours chialer, tanné de toujours sembler quêter de l'argent. Tanné d'être seul. Tanné d'être de moins en moins capable d'aller vers l'autres. Tanné de vivre dans un appartement dont je réussi jamais à prendre soins. Je me rends comptes que je suis revenu au même point ou j'étais avant de revenir à Québec en 2003 : Sur le BS, je fume ma dope le soir, je regarde la télé et les jours je survie du mieux que je peux. C'est comme si tout ce que j'ai fait entre ses deux étapes (études, travail, prendre soins de ma mère) n'avaient pas existé. Aucune évolution pour moi.


Tanné de devoir toujours survivre. Tanné de vivre.

Ce que je vis présentement.

Pour ceux et celles qui me trouvent chialeux ou qui ont peine à comprendre mon comportement ces temps-ci, voici ce que je vis présentement. ...